Dans le cadre de la convention tripartite entre l’Académie de Rennes, la Cité de la Voile Eric Tabarly et le Team Jolokia, les premiers échanges avec les lycéens ont eu lieu jeudi matin. Une vingtaine d’ élèves du lycée Charles de Gaulle à Vannes sont arrivés au ponton de la Cité de la Voile pour rencontrer le Team : une première approche et un bel échange.
Après une visite du bateau “étonnamment grand à l’intérieur mais rudimentaire”, les équipiers se sont présentés. Chacun leur tour, David, Pénélope, Benoît G, Julie, MarcAl et Laurent ont exposé leur parcours aux lycéens et leurs points de “différence” au sein de l’équipage. Les élèves écoutent, attentifs.
Les équipiers ont tous le même objectif à bord : faire avancer le bateau. Pour cela, ils doivent se faire confiance, débutants comme confirmés : “Dans une équipe sportive, chacun est capable. Pour se réaliser, il suffit que les autres aient confiance en nous”, précise Pénélope. Travailler ensemble à bord, c’est finalement réussir à oublier qui est compétent et qui l’est moins. “Je navigue beaucoup en régate, mon défi est de m’adapter à cet équipage moins expérimenté dans la compétition. Si je me laissais aller, je crierais beaucoup plus. Ici, je compose avec les équipiers et leurs différences , je sais pourquoi je le fais, pourquoi je le veux et tout se passe bien”, rajoute David.
Petit à petit, la discussion s’installe :
– “Est-ce que vous avez peur en mer ?”
– “Oui. On repousse la peur parce que c’est un défi sportif mais elle est saine et indispensable. Nous partons ensemble, on sait que ça va être dur. Mais sur le bateau, on a plus le choix”, explique Benoît G.
– “Vous aussi est-ce que vous avez peur ? “, les interpelle Pierre, second du bord. “De quoi par exemple ?”. Réponse presque unanime : les notes, la “peur d’être jugé en tant que personne à travers nos résultats”. Benoît fait le parallèle avec le Team Jolokia : ”Notre note à nous, c’est le classement des courses ! Mais c’est une note collective”. Et vous, comment vivez-vous ensemble ? “C’est un peu chacun pour soi au sein de la classe”, ils le reconnaissent à peu près tous. Certains soulignent pourtant la solidarité entre eux. “Mais demander de l’aide est un constat d’échec”, intervient un élève.
Vivre ensemble n’est pas chose facile dans un contexte d’apprentissage. Peut-être que cette visite leur a donné quelques clés, leur a montré que vivre et travailler ensemble, c’est possible. Un bon début pour la suite de ce partenariat et le travail avec les lycéens autour du Team Jolokia.