La Marine Nationale, partenaire fidèle du Team Jolokia, a accueilli l’équipage pour trois jours de stage au sein du CESSAN (Centre d’Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l’Aéronautique Navale), sur la base de Lanvéoc-Poulmic, en face de Brest. La mission du centre : former à la survie en mer des personnels navigant de l’aéronautique navale et des autres armées. La survie et la sécurité à bord, des thèmes abordés avec le Team en théorie… et surtout en pratique !
L’équipe du Team était presque au complet pour participer au stage, un moment rare. Tout a commencé en douceur avec une après-midi théorique : mot de bienvenue du Commandant Bouffort et intervention d’un pilote de Falcon, sur les vols de recherche en mer. Un formateur a ensuite développé les outils nécessaires à la survie, et surtout au repérage du radeau de survie ou de l’homme à la mer. Les équipiers, déjà au fait des risques, sont impatients d’apprendre les gestes : “Il nous faut des procédures, connaître les gestes et prendre les réflexes”, précise Emmanuel. “Il est essentiel de nous remettre en alerte sur ces sujets”, rajoute Joël.
Dès le lendemain, le Team se jette à l’eau ! Une belle opportunité pour les équipiers, très enthousiastes à l’idée de tester leurs limites. Mais parfois anxieux, notamment en découvrant la ‘Gloutte’, impressionnant simulateur de cockpit d’hélicoptère. Les premiers exercices sont réalisés en piscine : semi immersion de la Gloutte, extraction, embarquement dans le radeau de survie, retournement de celui-ci… Autant de gestes et de procédures pour l’instant inconnus pour la plupart des équipiers : “C’est tout bête, mais c’est la première fois que je vois un gilet gonflé ! Alors monter dans un radeau…”, souligne Julie.
L’après-midi, tout se passe en mer : l’équipage teste fumigènes et fusées à bord de semi-rigides. Dans une mer calme et propice à l’exercice, les équipiers nagent en rade de Brest, couverts pour certains d’une combinaison de survie étanche. Chacun doit réussir à retourner le radeau qui s’est potentiellement gonflé à l’envers. Arrivée à l’intérieur, tout le monde constate qu’à sept personnes, on est très vite serré… Malgré l’inconfort, tout se passe bien et dans la bonne humeur : “C’est très intéressant de voir l’équipage en situation, ça sonnait juste. Ceux qui avaient des appréhensions les ont exprimées. Dans une situation de survie, il faut communiquer : cela permet de déterminer ceux qui vont avoir besoin d’attention et ceux qui vont aider”, partage Eric, skipper.
A l’issue du stage, tous sont d’accord pour dire que la confiance entre les uns et les autres est renforcée. Un séjour qui aura soudé l’équipe, encore un peu plus : “Cela m’a confirmé ce que je savais déjà : j’ai confiance en mon équipe. La grande inconnue du stage reste la réaction individuelle de chacun, si une situation de survie venait à se produire !”, conclut Laurent. “La survie, il faut s’y préparer”, souligne Pierre. Chacun ses méthodes, mais il faut savoir que le risque existe, et dès que le bateau a quitté le ponton.
Quelques mots des équipiers :
Gaël : “Suite au stage, je suis très serein. J’ai toute confiance en l’équipage, qui a été très attentif et m’a prêté assistance. C’est très bien d’avoir appris les bons gestes, même si ça ne présuppose rien de notre réaction en situation réelle”.
Olivier : “Super expérience ! Je suis rassuré à la fin de la journée. Je suis ravie de la façon dont l’équipe s’est comportée avec moi, les infos ont bien circulé, c’était top ! Pourtant, j’étais paniqué au début : avec la cagoule de la combinaison, je n’entendais plus grand chose, ça faisait beaucoup! Je me suis temporisé grâce à l’aide des équipiers”.
Julie : “Quand la situation dérape, il est nécessaire de ne pas la faire déraper plus. Je n’étais pas très détendue avant les exercices, mais tout s’est bien passé. En situation réelle, difficile de prévoir ma réaction… Mais je pense que l’on a pas le temps de penser à ses peurs : pour moi, on a un meilleur contrôle. Je préfère faire les erreurs maintenant !”
Benoit G : “Je suis content de ce stage. Je n’étais pas rassuré avant le retournement du radeau. Sous l’eau, je n’ai pensé qu’ à moi, mon instinct de survie a pris le dessus. C’est une fois que l’on est nous-mêmes en sécurité que l’on peut se soucier des autres. Il faut se méfier de soi-même car l’individualité n’a pas non plus sa place en condition de survie. Avant, j’avais peur d’être sous l’eau, ça m’a libéré de mes angoisses”.