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A Lorient fin de semaine dernière, Team Jolokia a accueilli le deuxième et dernier groupe avant de sélectionner son équipage de la diversité 2015.  

Sur le ponton, les profils des marins sont divers : Antoine, québécois, Karine, menuisière, Benoît, trentenaire issu de “cité” parisienne, etc. Dans l’équipage, on retrouve aussi Lara, venue de Belgique. La jeune femme est paraplégique depuis 3 ans à la suite d’un accident. Très motivée pour intégrer Team Jolokia, elle est maintenant à bord pour une première navigation. A côté d’elle, Erwan, n’a pas de vision “centrale”, il ne voit que sur les côtés. Pierre, skipper et manager, aborde ce point avec l’équipage : “Individuellement, nous avons tous des enjeux de sécurité. Pour Erwan et Lara, des difficultés s’ajoutent. Ils ont un handicap physique mais nous avons aussi les nôtres : la fatigue, le stress, la nouveauté… beaucoup d’éléments peuvent devenir un handicap à bord. Ce qui importe, c’est que chacun progresse à son poste. Vous ne pouvez pas constamment les aider. Cela leur permettra aussi de trouver les solutions seuls. Les solutions doivent être trouvées en autonomie, ils doivent tout tester, tout essayer. On travaillera à partir de leur vécu à la fin de la journée”

Au retour de navigation, Lara est enchantée : ”C’est une magnifique découverte. Tout n’est pas aisé, mais le challenge est aussi là. On m’a attribué le poste de régleuse génois, ça me convient bien. J’ai carte blanche pour faire de la meilleure manière et si je tombe et bien tant pis ! J’ai quand même réussi à me mettre au rappel plusieurs fois, j’ai très envie de persévérer !”.

Après une journée, tout le monde a vite appris les grandes lignes de son poste et les bases des manœuvres sont posées. Antoine, 20 ans, venu du Québec pour participer à l’aventure témoigne: “On m’a confié un poste dans la cellule arrière du voilier : je devais m’occuper des bastaques et du moulin de chariot de grand-voile. C’est un poste super exigeant physiquement car à chaque empannage ou virement de bord, je dois mouliner comme un fou. Un effort intense et épuisant ! Mais aussi très gratifiant lorsque les manœuvres sont bien exécutées. J’ai adoré mon expérience Team Jolokia, car on doit travailler en équipe dans un environnement à la fois dangereux et exigeant physiquement et mentalement. L’océan quoi !”.

Pierre, skipper, rappelle l’importance ces premiers entraînements : “Les premiers jours d’une équipe sont toujours importants. Il s’agit de poser ensemble les objectifs, les moyens, les fonctionnements, et d’entrer immédiatement dans une action en parfaite cohérence avec la parole. Ne jamais dissocier les deux, prendre les bonnes habitudes dès le début. Nous posons le cadre et le décors, la suite aura de fait pour point d’ancrage ces premiers moments.“Et l’équipage est reparti ravi de cette première expérience. “Depuis les tests à Paris, une cohésion est née et ces 3 jours de navigation l’ont considérablement renforcée”, conclut Julien, responsable d’équipe à la Macif à Niort.

L’équipage de la diversité 2015 vous sera dévoilé très bientôt !

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