3 jours de stage survie au CESSAN (centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’aéronautique navale).
Marc et Noëlle racontent.
Marc : « Quelques images entre-aperçues ici et là, des bribes de récit de la part des « Anciens » et ces six lettres mystérieuses : CESSAN. Cette nouvelle aventure Jolokia nous emmène au bout du bout, en Presqu’île de Crozon, à quelques encablures de cette rade que je chéris tant : nous voici embarqués pour 3 jours de stage avec la Marine nationale, pour apprendre les rudiments de la survie en mer.
De la théorie un peu, hypothermie, choc à l’eau froide, May West. Mais surtout beaucoup de pratique, car on apprend bien mieux lorsqu’on est en situation. Débuts en piscine, avec d’abord des tests d’apnée. Une formalité pour la majorité ces 15 mètres sous l’eau en 30 secondes, pas forcément évident pour ma part. Heureusement Hervé, plongeur de la base, et Pierre sont là pour m’encourager !
Sans attendre, on enchaîne sur la « Gloutte » : sorte de panier à salade qui simule le crash d’un hélicoptère en mer, ou dans notre cas, un chavirage de navire.
3ème partie de la pratique : le radeau de survie. Essai en piscine puis le lendemain, test grandeur nature en rade. Le temps estival ne nous met pas forcément dans des conditions de survie, mais on ne fera pas les difficiles.
Ces quelques jours de survie nous auront tous permis de mieux appréhender les réactions à adopter en cas de détresse en mer, en espérant évidemment à ne pas en avoir un jour l’utilité ! »
Noëlle : « La cabine descend. On nous a mis des lunettes noires, on ne voit rien. J’ai l’estomac qui se serre, pas vraiment envie de rigoler. L’eau monte rapidement, je suis maintenant en apnée. Rester calme, se détacher du siège mais ne pas lâcher l’autre main qui permet d’avoir un repère. Se diriger dans la direction du hublot, c’est bien par la, non? Il est encore fermé, Quentin a peut-être un problème, je frappe avec lui sur le hublot qui cède enfin et nous sortons l’un après l’autre et remontons vers l’air libre… Cela a sans doute duré moins de 30 secondes mais il est clair que je ne vais pas les oublier de sitôt!
Tous les exercices de mise en situation de survie proposés et animés par une équipe du CESSAN chaleureuse et hyper pro m’ont fait réaliser intimement les difficultés physiques et morales (surtout) liées à la survie en mer.
J’en ressors avec une profonde conviction: celle de tout mettre en œuvre pour ne jamais me retrouver dans cette situation. « La survie ne démarre pas au moment où l’on monte dans le radeau, mais bien avant ». Ce sont les mots du commandant du Cessan mais je les prends pour moi sans hésiter! »
Merci à toute l’équipe du CESSAN et à la Marine nationale pour leur accueil chaleureux !